Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les voyages de la Berard Travel Company

6 août 2013

Nos vacances en Grèce – Juillet 2012 Vendredi 6

Nos vacances en Grèce – Juillet 2012

 

Vendredi 6 juillet

Aujourd’hui, c’est le grand jour, début tant attendu de l’aventure.

Fabien, Séverine et Louane se font déposer à la gare de Poitiers par Francine et Joël, Ben et Sylvain partent de Lyon : le point de rencontre est prévu à Paris, à la gare Montparnasse. Le timing est parfait. Nous sommes même rejoints par Jade. Noyés dans une marée humaine de millions de voyageurs, le choc est grand pour nos Poitevins, peu habitués à voir autant de monde au même endroit au même moment... Nous décidons donc de ne pas traîner. Direction l’hôtel Porte de Vanves pour y déposer nos sacs et, comme nous ne pouvions pas venir à Paris sans montrer la Tour Eiffel à Loulou, nous repartons aussitôt en métro vers le Trocadéro. Nous passons entre les pieds de la Dame de fer, sans pouvoir y monter, et poursuivons à travers le Champs de Mars. Les averses l’avaient rendu plus que boueux et Jade, chaussée de ses ballerines que la gadoue recouvre complètement, nous fait mourir de rire : elle sera quitte pour un bon nettoyage tant la terre s’est immiscée entre ses orteils. Retour à Montparnasse en bus, où nous prenons l’apéro en terrasse dans le bruit des klaxons qui parviennent même à couvrir la voix de Jadou et c’est peu dire ! Nous dînons à l’Hippopotamus et retournons à l’hôtel, laissant notre cousine aller à une soirée les pieds tout crottés. Fabien, excité par le départ ne dort pas de la nuit.

 

Samedi 7 juillet 

Le levé à 3h15 est toujours aussi particulier entre excitation du départ et fatigue intense. Le taxi que nous avions réservé arrive à 4h et c’est en moins de dix minutes que nous parcourons les 20 km jusqu’à l’Aéroport Orly Sud, avec des pointes à 160 km/h tout de même ! Après l’enregistrement des bagages, nous prenons un petit déjeuner accompagné de dix clopes pour Fabien et Sylvain.

Décollage à 6h, Loulou n’est pas du tout stressée contrairement à son papa. Arrivée à Athènes à 10h30 (heure grecque) : comme d’habitude, le ciel est blanc et il fait déjà très chaud. Première pour Ben et Sylvain, nous partons cette année du port de Rafina à l’est d’Athènes : beaucoup plus petit que celui du Pirée, Rafina est un joli port le long duquel s’alignent les tavernes. Nous dégustons notre premier repas grec typique. A 15h, Nous embarquons sur le bateau Seajet. La traversée se déroule bien malgré, et c’est classique, un bébé qui pleure une bonne partie du voyage. Escale à Tinos et Mykonos et enfin Paros se profile au terme d’un voyage de 12 heures. Monsieur « Bonjour Bonjour » nous attend : un peu blanchi mais toujours aussi sympa, ce Peter. L’Hôtel Elefhteria (liberté en grec) est magnifique : nous avons deux jolies chambres très propres avec une grande terrasse commune au 1er étage. Chacun prend ses marques et commence enfin à se détendre. Même s’il est déjà 20h, l’impatience du premier bain se fait sentir : surpris, nous trouvons l’eau plutôt froide, nous verrons bien demain ce qui l’en est réellement.

Au passage sur le port, nous nous arrêtons chez un loueur, très typique on va dire, avant tout pour déterminer quel moyen de transport allait convenir à la tribu Vergeau, mais, convaincus par sa tchache, nous décidons finalement de prendre 2 scooters. Hilarité générale quand Tonton Vano n’arrivant pas à régler son casque, le loueur lui arrache de la tête et le jette dans la selle du scooter, lui expliquant qu’ici, les casques sont en option. Apparemment, sur Paros, la sécurité routière n’a pas encore réussi à imposer le port du casque.

Nous dînons en terrasse, sur le port dans un resto où la nourriture est excellente mais l’ambiance est trop chic pour nous (nous payons 65 € pour 5 !). La fatigue se fait sentir et nous allons profiter d’un dodo bien mérité. La clim est obligatoire ce soir.

 

Dimanche 8 juillet

Réveillés à 8h30, nous profitons de notre petit-déj. sur notre terrasse, avec le fameux gâteau de Katarina, la femme ou la mère de Peter ( ?). Quelques emplettes (lunettes, chaussures et apéro), nous partons pour Kolymbithrès. Les premiers mètres d’appréhension passés pour Fabien, Sev et Loulou, les voici partis à fond sur leur fidèle monture ! Enfin, à fond c’est 40 km/h tant ces pauvres scooters sont rincés…

Kolymbithrès est un endroit superbe à côté de Naoussa, où les rochers polis plongent dans une mer transparente, peu profonde et donc très chaude. Tout le monde apprécie d’y être enfin. « Que c’est beau ! » va être notre expression favorite des vacances. Après 2h de baignade farniente, nous déjeunons dans une très jolie taverne située après le village de Naoussa (en direction de Santa Maria, juste après la centrale électrique sur la droite). Le repas constitué de mezzés est excellent mais là encore un peu trop chic. Où sont nos tavernes authentiques ? Loulou commande des œufs brouillés à la tomate dans son nid de frites pendant que nous dégustons notre premier octopuss (poulpe) grillé au barbecue. Surpassant l’aspect peu ragoutant, Fabien et Sev goutent et… adorent ! Un vrai délice. Nous passons l’après-midi à nous prélasser sur une plage de sable à trois minutes de la taverne, à l’ombre d’un tamaris puis terminons cette première journée par la visite de Naoussa, magnifique petit port de pêche aux reflets de carte postale. Le retour à Parikia se fait dans les rires car Fabien, Sev et Loulou avec une bonne lancée, ne parviennent qu’à atteindre les 17 km/h dans le passage du col.

Nous prenons l’apéro à l’appart dans le soleil couchant. Peter nous indique un bon restaurant en bas de la rue « chez Katerina ». Drôle de nom finalement car la patronne s’appelle Angela ! Elle parle un très bon français et cuisine divinement bien. C’est le resto le plus typique que nous ayons fait jusqu’à présent. Loulou se délecte de ses tomates farcies aux légumes et à la menthe.

Après le repas, Fabien et Vano, voulant marquer cette première journée, refont le monde sur la terrasse, et, après l’épuisement des stocks, décident de finir la soirée dans un bar qui diffuse une très bonne musique rock. Le retour laisse des traces, mais chut…

 

Lundi 9 juillet

Départ pour Antiparos, petite île située à côté de Paros. L’accès se fait par bac en dix minutes de traversée.

Tout allait bien quand, à la descente du bac, le pneu du scoot de Fabiche explose. Bien sûr, nous n’avons pas pris le numéro de téléphone du loueur, cela aurait été trop simple ! Après quelques minutes d’hésitation, Fabien et Ben nous laissent sur la plage à l’ombre d’un tamaris et repartent le changer : ils sont de retour une heure plus tard avec un nouveau scoot. Fabien a expliqué au loueur que le pneu a fait « pchit !!! » et, dans un flegme habituel alcoolisé, ce dernier lui répond que ce n’était pas grave. Rien n’est grave en Grèce. Nous reprenons la route pour le bout de l’île avec nos nouvelles montures. Tout au bout se trouve une chapelle et trois tombes viennent nous rappeler que la religion est présente partout en Grèce. Aguerris de notre précédente expérience avec Colas et Marion, nous poursuivons à pied notre chemin en longeant les rochers vers une adorable petite crique, où Sèv et Loulou trempent leurs fesses dans une piscine naturelle très chaude. Aujourd’hui il fait particulièrement chaud. Déjeuner chez Captain Pipinos en terrasse avec une vue splendide et des octopus qui sèchent au soleil ; Loulou choisit de la petite friture : excellent !

L’après-midi s’écoule paisiblement sur la plage au pied des 3 moulins, à l’ombre d’une petite falaise. De retour à Paros, nous visitons la ville de Parikia et ses magasins de souvenirs, avant un arrêt sur le port pour prendre l’apéro dans les gros coussins que Fabien avait repérés. Une douche à l’hôtel, puis nous dînons chez Katerina (Angela en fait) qui nous offre un petit digestif.

 

Mardi 10 juillet

Aujourd’hui, il fait beau !!! Nous partons pour Trypiti, petite plage de l’autre côté de l’île, où l’ombre d’un tamaris nous protège d’un fort cagnard. Les cigales nous accompagnent. Nous déjeunons à Drios à 2 mètres de la mer, et forts d’un courage sans nom, c’est sur la plage en bas du resto que nous affalons sitôt le repas terminé. Quelle vie !

Au retour, un arrêt à Lekfès petit village au milieu des montagnes. Un gentil papi nous ouvre les portes du monastère que Ben et Sylvain ont toujours connu fermé. Nous nous arrêtons sur une petite place où se trouvent deux petites tavernes et la mémé, très gentille, offre un gâteau au citron à Loulou. Cafés frappés pour les autres.

De retour à la grande ville, Fabien et Sèv achètent une valise pour remplacer la leur qui n’a pas survécu. Avec son tonton Vano, Louane fait du lèche-vitrine et repère quelques petites statues : sa préférée est le petit lapin qui sort du chapeau. Rituel apéro dans nos fauteuils préférés, ceux avec les gros coussins. Nous rendons les scoots au loueur complètement aviné, très pote avec Fabien. Puis direction « chez Katerina » pour notre dernier repas à Paros. Tonton Vano veut faire plaisir à Loulou et part seul chercher le fameux petit lapin… Mais, à 120 euros, le choix est vite fait. Il revient bredouille : c’était le lapin ou trois nuits d’hôtel ! Nous dînons de délicieux calamars farcis au fromage. Petite bière et dodo.

 

Mercredi 11 juillet

Dernier réveil chez Monsieur Bonjour Bonjour avant notre transfert pour Amorgos. Nous payons les chambres (40 et 45 euros, très raisonnable). Peter nous emmène sur le port et nous prenons un café très serré en attendant le Vodafone. Nous partons pour Naxos, escale obligatoire. 45 minutes de traversée dans des fauteuils confortables. Sitôt débarqués, nous achetons les billets pour Amorgos et laissons nos gros sacs en consigne. Visite du port et des ruelles pleines de magasins. Bien sûr, nous ne pouvons passer à Naxos sans appeler les Bérard qui nous voient grâce à la webcam installée sur le port.

Nous déjeunons sur la terrasse du resto de la Mamie face au port, dont les fameux Loukoums à la cannelle ne trouvent pas preneurs ! Aujourd’hui, il fait particulièrement chaud et, en attendant le bateau, une trempette de fesses dans le port au pied de la Porte nous fait baisser la température. Bien sûr, à côté de nous, des gamins grecs pêchent et hurlent : ils ne savent vraiment pas parler normalement ces Grecs, et ce, depuis le plus jeune âge. Traversée rapide vers Amorgos à bord du Seajet rose (1h45 contre 6h par Skopelitis). Le débarquement est mouvementé : le monsieur du bateau, trouvant que les passagers ne descendent pas assez rapidement à son goût, soulève Sév et son sac et les jette sur le quai sans toucher la passerelle ! Les roomseuses nous attendent avec leur pancarte et Ben nous déniche deux magnifiques studios sur les hauteurs de Katapola. De notre terrasse, la vue sur la baie est magnifique. Quel coucher de soleil ! Nous partons faire des courses à la superette du port : le caissier, un papi de 85 ans, n’arrive pas à lire les prix, c’est donc dans l’approximation que nous payons. Apéro sur notre terrasse dans le soleil couchant puis direction la taverne Mythos que nous connaissions. Le serveur nous reconnait tout de suite : ce soir, c’est salade pour tout le monde pour compenser les excès de ces quelques jours, sauf tonton Vano qui se laisse tenter par une chèvre rôtie. Dodo plus tôt ce soir.

 

Jeudi 12 juillet

Réveil et petit-déj au soleil sur la terrasse de la famille Vergeau-Garnier. Comme tous les ans, tonton Vano s’est fait piquer sur l’œil par un moustique. Nous louons nos scoots chez Assets : deux 125 cm3 car l’île est montagneuse. Le loueur précise qu’ici, les casques sont obligatoires, sinon c’est 350 euros d’amende par personne. Nous décidons donc de les mettre.

Départ pour le monastère de la Panaghia Chozoviotissa‎, tout blanc accroché à flanc de falaise qui apparait dans le Grand Bleu. La montée à pied est rude. Malgré une tenue que nous jugeons correcte, Sèv doit redescendre pour enfiler un paréo sur son pantalon, parce qu’apparemment cela excite trop les popes… Montée dans le monastère jusqu’à cette petite pièce où un monsieur nous offre loukoum et verre de raki. Heureusement qu’il y a également le verre d’eau pour faire passer le tout. Les popes sur les photos accrochées au mur semblent nous dévisager. Après la visite, nous partons pour cette petite plage de cailloux, en bas du monastère. Nous nous éclatons à passer entre les rochers et entrer dans les grottes. L’appel de l’estomac commence à être fort : nous repartons pour Chora et mangeons dans la taverne de Monsieur « Moustache » où nous nous régalons de kalogiros et appetizers délicieux. Dans un élan courageux, Fabien part seul acheter des cigarettes où il adresse un « two Marlboro, s’te plait ! » à la vendeuse dubitative. Il fait trop chaud pour visiter Chora en ce milieu d’après-midi et nous préférons aller nous tremper à la petite chapelle de l’autre côté de la baiue de Katapola. L’eau est aujourd’hui très chaude : nous y sommes tellement bien que nous y restons quatre heures. Nous terminons cette superbe après-midi par une pêche aux bigorneaux. Retour au port vers 19h30, ouzos et jus d’orange frais dans un bar où grâce au Wifi, nous envoyons des mails aux papis et mamies et à Chatoune. Ce soir, c’est pâtes à la carbonara chez nous. Finalement, les produits alimentaires sont très chers et nous décidons que dorénavant, nous irons manger au resto. La journée se termine calmement sous un ciel étoilé.

 

Vendredi 13 juillet

Réveil en fanfare. Une planche à découper a fondu sur les plaques de cuisson : ca sent très mauvais et nous devons aérer la chambre. A cheval sur nos scoots, direction Aegali à 20 km de Katapola. Nous croisons énormément de chèvres sur la route, tapies au creux des rochers. Les paysages sont à couper le souffle. La plage d’Aegali est paradisiaque aux eaux turquoises et sable fin. L’eau est selon Sev à 29°.Toujours à l’ombre de tamaris. Loulou est très rassurée sur cette plage et nage toute seule comme une championne. Séance photos sur le petit ponton et construction d’un bateau en bois flotté. Pour manger, il n’y a pas grand chemin à faire : quelques escaliers à gravir et nous voilà dans une taverne sur pilotis, surplombant les eaux bleues. Fabien s’exclame « Que c’est beau ! » qui fait rire les Français autour de nous. Un attroupement de chats nous accompagne. Les bières sont petites mais divinement fraîches. Nous nous régalons et restons très longtemps sur cette terrasse. Les gens arrivent, mangent, repartent et nous, nous restons à écouter la musique traditionnelle que diffusent les haut-parleurs. Retour sur la plage pour les dernières heures de l’après-midi avant de rejoindre nos pénates dans le soleil couchant. Bien sûr, un passage au bar pour l’apéro et repas de l’autre côté de Katapola dans une taverne les pieds dans l’eau. Une jeune roumaine affolée nous accueille, ça doit être son premier jour de service : elle baragouine un anglais approximatif qui nous convient tout à fait. Pas de carbo ce soir mais des bolo pour Loulou ! Une petite mémé grecque, certainement la patronne, prend notre commande. Toute voutée, elle semble avoir passé le centenaire. Nous payons l’addition et remontons sur les scoots mais, au moment de partir, la petite mamie nous court après, brandissant une assiette de pastèques que nous engloutissons en dix secondes sur les scoots. Scène complètement surréaliste. Nous rentrons chez nous pour un dodo bien mérité.

 

Samedi 14 juillet

Levé à 9h30. Le vent souffle très fort aujourd’hui et nous décidons de ne pas aller dans le sud de l’île comme nous l’avons prévu. Avant la plage, nous allons acheter les billets de bateau pour Milos lundi, mais la vendeuse nous précise qu’avec ce vent, il n’est pas sûr de passer. Nos plans vont peut-être devoir être changés mais, comme nous l’avons déjà dit, rien n’est grave en Grèce et cela ne nous inquiète pas outre-mesure. Direction la plage d’Agia Anna, en bas du monastère, puis déjeuner chez Monsieur Moustache à Chora où de nombreuses tables sont dressées pour un baptême : les Grecs arrivent tout endimanchés alors que nous, nous sommes en maillots de bain là au milieu, mais rien n’est grave en Grèce… Après le repas, direction encore et toujours la plage de la petite chapelle, non sans avoir récupéré ciseaux et cuillère à l’appartement. Fabien a dans l’idée de nous pêcher des oursins que nous dégusterons sur la plage. Il ne sait plus quelle est la bonne couleur, ni la bonne période, ni ce qu’on mange exactement à l’intérieur, mais il sait que c’est bon ! La décapitation d’une de ces pauvres Tripneustes ventricosu n’est pas encourageante : l’hémorragie est digne d’un film d’horreur et Fabien abandonne finalement l’idée de nous les servir. Cet après-midi, nous sommes seuls à la petite chapelle : séance lecture pour tous. Nous repartons plus tôt de la plage, pour que Loulou puisse enfin se coucher de bonne heure ; un apéro sur le port pour lire nos mails – Thomas a répondu et aimerait tant être avec nous – ; un dîner chez Mythos – toujours aussi sympa – ; Loulou et Sev remontent se coucher tandis que nous restons tous les 3 à bavasser sur une blondasse aux seins regonflés qui se prend pour une autre.

 

Dimanche 15 juillet

Ce matin, le vent semble s’être un peu calmé. Nous allons pouvoir aller dans le sud de l’île. Les paysages sont fantastiques quand nous passons les crêtes : ciel et mer se mêlent dans toutes les nuances de bleu. La route traverse les plaines arides du centre de l’île où le temps est suspendu : si nos scoots tombent en panne ici, c’est la fin assurée ! Un arrêt à la plage de Mouros, l’une des plus belles de l’île.  Selon notre spécialiste Sev, l’eau à 28°. Nage jusqu’aux grottes puis yatzhee à l’ombre des falaises. Nous reprenons la route, et comme il y a quelques années, sommes arrêtés par la dite « poilue » (Sofia) qui semble toujours aussi accueillante. La nourriture excellente, nous mangeons pour 35 € pour 5. Sofia vient nous parler et nous explique que sa maman que nous avions connue épluchant des kilos de patates « is finished » ! Sa petite fille Eirini apporte un jeu de mémory et joue avec Louane : un moment inoubliable qui nous émeut beaucoup. C’est ça la Grèce que nous aimons retrouver : le partage et la convivialité dans un temps qui semble arrêté. C’est avec un pincement au cœur que nous quittons Sofia et la petite Eirini en leur promettant d’envoyer une photo par mail. Nous repartons sur nos fidèles destriers où, dans un virage, apercevons en contre-bas l’épave du Grand Bleu. Sylvain fait un caca nerveux pour s’y approcher à pied, peu conscient qu’il est 16h et que la descente s’effectue en plein cagnard dans une vallée peu engageante. Fabien rechigne un peu mais que ne ferait-il pas pour son petit frère chéri ! Après avoir laissé Sev et Loulou peu rassurées à l’ombre d’un arbuste, nous voilà partis tous les 3 en direction du navire échoué. La descente n’est pas difficile mais c’est-à-dire que nous ne sommes pas des mieux équipés pour un trek, en tongs dans ce canyon digne de l’Arizona où quelques sifflements nous rappellent que nous sommes sûrement observés par toute une faune. Nous arrivons au fond de cette crique, inondée de détritus, mais le cargo est là devant nous, coupé en deux et rouillé mais magistral tout de même. Quelques photos pour dire « on y était » et nous remontons rejoindre nos filles toujours sous leur arbre. Scoot et arrivée à Kalotaritisa longue plage de sable, abritée et paisible : selon Sev, aujourd’hui l’eau atteint des sommets à plus de 30°. Loulou est heureuse barbote avec tonton Ben, avant de s’armer de courage pour un retour à scoot de près de 30 km. Quelle route splendide, où le soleil déclinant nous offre des paysages à couper le souffle. Escale à Chora que nous visitons enfin, apéro sur une petite place du village, puis retour à Katapola pour un dîner chez notre petite mamie. Malheureusement, si vendredi nous l’avions beaucoup appréciée, ce soir nous sommes tombés en disgrâce et elle ne daigne même pas nous saluer : elle nous a ferrés, harponnés et mis dans ses filets et du coup, nous ne l’intéressons plus. Ben ramène Sev et Loulou à l’appart et, pour la première fois, mademoiselle a droit de monter devant : elle est fière comme Artaban, mais chut, il ne faut pas le dire aux mamies ! Ben revient siroter avec nous du vin blanc, assez vert mais bien frais, ça passe. Nous terminons par un dernier verre dans le bar lounge de l’île, désert !

 

Lundi 16 juillet

Ce matin, vent faible ce qui semble être de bonne augure pour notre traversée de l’après-midi vers Milos. Rangement et préparation des bagages, que nous laissons en gardiennage au bar où nous travaille notre logeuse. Baignade sur la plage à côté de la statue de Nausica. Ben part vérifier que le Seajet passe bien ce soir, car hier il était annulé.  Apparemment pas de problème aujourd’hui. Fabien et Loulou s’entrainent au landart sur la plage en réalisant des sculptures de galets en forme de champignons. Sev décide de nager jusqu’à la statue, mais malgré son courage, y renonce rapidement quand Fabien lui parle des possidonies sur lesquelles elle doit passer. Dernier déjeuner chez Mythos : tout le monde se lâche pour des pâtes carbos, malgré les 3 heures de bateau qui nous attendent… Advienne que pourra ! Nous passons les dernières heures d’Amorgos sur la plage du port à l’ombre d’un parasol de paille. L’eau frôle les 30°, bien agréable pour digérer ! Nous rendons les scoots, récupérons nos sacs, et attendons le bateau assis par terre sur le port. La patience est une vertu nécessaire en Grèce car, comme à l’accoutumée, il arrive avec 45 minutes de retard. L’équipage est beaucoup plus détendu qu’à l’aller ! Escale à Santorin et Folégandros, nous arrivons à 21h30 à Milos. Monsieur Tilemachos, notre logeur, nous attend avec son minibus : il est souriant et semble sympathique mais le dialogue est limité, il ne parle pas un mot d’anglais. A l’hôtel, Madame Tilemachos nous accueille chaleureusement et nous ouvre la porte de notre studio : 2 pièces, 3 lits, parfait excepté la chaleur moite et étouffante qui y règne. Clim à fond ce soir. Nous partons manger sur le pouce : tout baigne dans l’huile ! Vano et Fabien avaient consciencieusement décidé de ne pas prendre d’alcool ce soir (si si !) mais, comble du hasard - ou de la canaille -, les bières nous sont offertes. Comment résister ? Ils s’enfilent 3 grosses saucisses en guise de repas léger. Loulou tombe de sommeil et nous rentrons vers minuit nous coucher.

 

Mardi 17 juillet

Premier réveil à Milos. Vent fort aujourd’hui. Nous déjeunons à l’appart et partons à la recherche de nos montures. Le seul 125 cm3 que nous trouvons est hors de prix : 25 € par jour. Nous nous rabattons sur 2 scoot 50 cm3, qui semble arrivés au bout de leur pénible parcours. La loueuse, peu bileuse, nous dit qu’ici, à 3 sur un scoot, ce n’est pas autorisé mais que ça devrait ne pas poser de problème avec la police ! Nous voilà partis pour Sarakiniko, un spectacle époustouflant : la roche blanche et crayeuse est sculptée, polie par les vents. Aujourd’hui, la mer est déchainée, et dans ces paysages lunaires, l’impression d’apocalypse est encore plus prégnante. Séance photos et vidéos. Les rouleaux interdisent la baignade en mer, aussi nous trouvons un trou d’eau régulièrement balayé par les vagues, qui nous sert de jacuzzi naturel. Le bruit des vagues et du vent est assourdissant. Nous nous sentons minuscules face à cette nature déchainée, Loulou n’est pas vraiment rassurée !

Nous repartons vers Pollonia, joli port où s’alignent les tavernes. Juste avant d’arriver, nous contemplons encore une fois ce paysage splendide des côtes nord de l’île balayées par ce vent. Nous déjeunons dans une taverne et goûtons pour la première fois du séjour, aux Giros Pita, un kebab grec délicieux. Les chats de Milos sont moins chétifs qu’ailleurs, et nous trouvons un petit compagnon loucheur qui aime se faire câliner : avec Louane, il est servi. Sieste venteuse sur la plage qui jouxte le port. Loulou fait la connaissance de petites françaises avec qui elle joue durant toute l’après-midi : si avec nous, elle refuse de mettre la tête sous l’eau, aujourd’hui cela ne pose aucun problème ! En fin d’après-midi, nous rentrons à l’appart en passant faire quelques courses au Carrefour du coin. Ce soir, c’est salade de pâtes sous la pergola de notre pension. Des petites tables installées à l’ombre des vignes d’où pendent d’énormes grappes de raisins. Nous sommes très bien !

 

Mercredi 18 juillet

Ce matin, le départ est tôt car nous partons pour la plage de Tsigrado, l’une des rares abritées des vents mais aussi l’une des plus touristiques. La route est longue et passe le long des nombreuses carrières. Nous arrivons à la plage, ou plutôt en surplomb de la falaise qui domine la plage, car pour y accéder, une descente en rappel est nécessaire dans un goulot de rochers. Ben, qui  s’est bien gardé d’en dire plus à Fabien et Sev, s’occupe de Loulou pendant que le reste de la troupe accroché à la corde. Nous descendons sans difficultés en plaisantant sur la remontée tout l’heure. En bas, la crique est magnifique, flanquée de hautes falaises, l’eau est transparente et… chaude. Nous nous baignons, lisons, jouons au yathzee, mais, avec un flot continuel de touristes dont certains nous offrent un spectacle comique dans leur descente, la petite plage devient rapidement bondée. Nous décidons donc de repartir mais devons attendre notre tour pour remonter la gorge.  Excédé, Fabien crie « Five minutes s’te plait » aux pauvres gens qui descendent… Nous regrimpons fièrement le goulot en imaginant la tête des mamies quand elles verraient les photos. Destination Emporio, la taverne du bout du monde que Ben et Sylvain avaient découvert il y a 5 ans avec Colas et Marion. Et bout du monde est un euphémisme : après 10 km de montée sur une route goudronnée, où nos scooters atteignent une vitesse de pointe qui nous permet de bien observer chaque caillou - les chèvres perchées sur leur caillou en rigolent encore -, la descente vers la taverne s’effectue sur un chemin en terre battue au milieu de… rien ! Fabien, Sev et Loulou se demandent dans quelle galère ils sont embarqués. Après  20 mn d’une descente raide, nous arrivons à destination : Emporio, quelques maisons, quelques caravanes et surtout un petit resto dont les vagues viennent lécher la terrasse. Repas très reposant. Même cette journée d’aventure n’est pas terminée, puisqu’arrive rapidement le temps de la remontée du chemin en terre. Là où il y a 5 ans, Colas devait pousser le scoot et Marion monter à pied en râlant ! Nos scooters hurlent à la mort, surchauffent mais montent lentement sans trop de difficultés. Un passage délicat oblige tout de même Louane et Sev d’un côté, Vano de l’autre à quitter le cheval pour franchir à pied le raidillon sous un soleil de plomb. Une halte à mi-chemin s’impose, ce qui nous fait bien rire quand même ! Arrivés en haut, direction la plage de Provatas à 2 km pour un décrassage et une baignade bien mérités. Il faut marcher ¼ d’heure pour avoir de l’eau à la taille mais, du coup, elle n’en est que plus chaude. Lecture et sieste à l’ombre. Nous repartons vers la pension, après shopping sur le port où Loulou cherche des Vénus pour ses mamies. Nous finissons la salade de pâtes dans le jardin. C’est alors que Madame Tilemachos nous demande, avec 24 h d’avance et sous nos regards étonnés, à quelle heure nous partons demain…  Après quelques explications, il s’avère que Ben s’était trompé dans les dates de réservation des chambres depuis la France. Mais, comme ici, rien n’est un problème, la mamie va faire de son mieux pour nous trouver une solution : nous partons nous coucher pas très inquiet de savoir où nous dormirons demain soir.

 

Jeudi 19 juillet

Rangement des bagages ce matin. La mamie s’est bien occupée de nous et nous a dégoté chez une de ses copines une chambre à quelques dizaines de mètres. Partie de yathzee sous les raisins avant que Monsieur Tilemachos nous y conduise avec son minibus, Fabien et Ben nous suivant à scooter. Nous arrivons chez Maria, très sympathique mais ne parlant que grec : notre appartement est immense mais en sous-sol de son immeuble. On se croirait dans un dispensaire avec ses lits alignés dans le salon. Nous ne ferons pas les difficiles pour une nuit. Ce soir, Loulou dort avec ses tontons dans le salon. Nous partons prendre les billets de bateau pour demain, et encore une fois, ne saurons qu’au dernier moment s’il viendra à l’heure prévue. Visite de Mandraki, adorable petit port de pêche, et de Firopotamos, où nous sirotons nos cafés frappés sur la plage. Fabien et Loulou squattent le hamac. Sur les conseils de Guylène qui suit notre périple et nous envoie régulièrement les bons plans, nous dégustons à la taverne de Mandraki, les meilleurs octopus de l’île. En effet, un vrai régal, et des tentacules gigantesques ! Nous goûtons aux champignons grillés : curieux de nature, Fabien s’élance et demande à la patronne « What is champignon ? » (littéral dans le texte). Ce qui est appréciable en Grèce, c’est que cet anglais est compris de tous, et réponse de l’intéressée : des pleurotes.

Après le repas, nous filons à Pollonia dans les bourrasques de vent. Si cela continue ainsi, Ben va bientôt siffler la fin de l’aventure en scoot.  Ca pique les jambes, irrite les yeux, fouette le visage. Nous passons à la plage « canard WC » d’un bleu fluo : il s’agit des carrières de craies qui donnent à l’eau un aspect peu ordinaire. Trop de vent sur la plage. Dans la montée aux carrières, d’énormes camions chargés nous croisent ou nous doublent, le parcours devient dangereux, nous décidons de faire demi-tour. Halte sur la plage de Pollonia, celle où l’eau est si chaude : Loulou est très coquine cet après-midi et s’amuse à jeter du sable sur son papa. Elle fait du « flying serviette », tonton Vano filme la scène. Sur le trajet du retour, les yeux pleins de sable, nous nous arrêtons pour admirer la nature se déchainer. Les rouleaux déferlent et se fracassent contre les falaises. Retour dans notre chambre chez Maria, très grande et très sobre (la chambre, pas Maria !).

Pour notre dernière soirée, nous enfourchons à nouveau nos scooters pour nous rendre à Plaka, village perché sur la colline, pour y admirer le fabuleux coucher de soleil. Arrêtée par une policière qui devait s’empiffrer son troisième paquet de chips, nous poursuivons la montée vers le Kastro à pied. Là-haut, le spectacle est magnifique sur la baie de Milos et les îles alentours. Déjà, le soleil décline vers l’horizon, donnant au ciel des teintes jaunes, orange puis rouges flamboyantes. Bientôt, il disparait derrière un nuage. Nous repartons pour Adamas, et c’est Ben qui guide le convoi vers une taverne qu’il avait repérée la veille. Félicitations à Ben car l’endroit est rêvé pour cette dernière soirée sur Milos. Les tables sont dispersées sur la plage, dans le sable, à quelques centimètres de la mer. La vue sur le port illuminé est splendide et le clapotis des vagues accompagne nos deux énormes plats de spaghettis aux fruits de mer. Dernier ouzo également. Loulou, fatiguée, s’endort sur les fauteuils à côté de nous et c’est avec regret que nous terminons la soirée dans ce petit paradis. Nous réveillons la petite Loulou pour rentrer, Ben la porte jusque dans son lit et elle se rendort aussitôt.

 

Vendredi 20 juillet

Levé à 6 heures pour Ben ce matin qui n’a en fait rien dormi à cause de la clim qui fuyait : le supplice chinois de la goutte d’eau qui tombe a eu raison de ses nerfs. Une mare inonde la moitié de la pièce. Nous rangeons nos affaires et les laissons dans un coin, Ben ayant négocié avec Maria – ou plutôt son fils par téléphone – de pouvoir garder la chambre jusqu’à 17 heures. Direction la plage de Provatas, abritée des vents mais malheureusement pas des Grecs qui glapissent en même temps sans s’écouter les uns aux autres. Ben qui récupère de sa nuit s’est endormi au milieu et, je pense, que si l’un d’entre eux le réveille, il aura à faire à l’ours des Carpates (comme dit Jérôme). Un repas à la taverne qui domine la plage, notre dernier, avant de poursuivre notre après-midi au même endroit, avec notre passe-temps favori : ne rien faire et ne penser à rien ! Bronzette, dodo, baignade, lecture… Loulou se débrouille comme un poisson dans l’eau maintenant. Elle met la tête sous l’eau, observe les quelques poissons avec ses lunettes, fait l’étoile de mer avec son tonton Ben. C’est une excellente dernière journée comme on les aime. Retour à la pension pour une douche.

Ben veut absolument faire un tour à Plaka pour aller dans un magasin qu’il a repéré, sorti d’un autre âge. Des dizaines voire centaines d’objets sont accrochés depuis des lustres dans un parfait bric-à-brac poussiéreux. C’est hallucinant, nous avons l’impression que toute la poussière des tours du World Trade Center s’est retrouvée ici sur les matelas, chaussures, cartes postales, pichets… entreposés ou plutôt agglutinés dans cette boutique ! Nous repartons sans rien toucher vers le port. Un détour au guichet des bateaux pour confirmer que le nôtre passera bien là ce soir : la vendeuse nous précise qu’il aura 30 minutes de retard, il devrait passer vers 21h30. Ben et Fabien récupèrent les sacs, rendent les scoots et nous nous retrouvons pour un apéro sur le port : ouzos pour nous et gaufre nutella pour Loulou. L’agitation sur le port est épuisante entre musiques traditionnelles d’un concert, techno diffusée dans les haut-parleurs et sifflets des fliquettes essayant de faire respecter un minimum de discipline dans le stationnement. Nous changeons de terrasse pour le repas et commandons des Giros Pitas. Il est 21h, heure théorique du passage de notre bateau, mais avec le retard annoncé, nous sommes peu inquiets. Hésitant mais prévoyant, Sylvain repart faire un saut à la boutique de bateau pour confirmer l’heure d’arrivée du Superjet. La vendeuse lui annonce sans sourciller que notre bateau est annulé en raison du vent, et qu’il nous faut changer les billets pour prendre un autre bateau qui passe à  21h15. Or il est… 21h02. Retour précipité au resto où nos plats ne sont toujours pas arrivés. Ben part en trombe changer les billets, pendant que Sylvain fait presser le cuisto dans la préparation de nos Giros. Nous galopons, mythos et giros à la main, sur les chapeaux de roue rejoindre Ben à l’embarcadère. Pas le temps de s’asseoir, le bateau arrive, nous engloutissons les mythos et en moins de 5 minutes, nous embarquons. Un départ précipité mais mémorable ! Finissant nos Giros sur le bateau, Sylvain et Fabien sont pris d’une crise de fou rire en observant la tête de nos voisins, hagards, qui devaient trainer sur ce bateau depuis des heures… Loulou s’endort sur la moquette, le trajet ne se passe pas mal malgré un Grec qui ne cessera 15 secondes de jacasser derrière nous, faisant perdre à Fabien sa patience. Nous arrivons fatigués au Pirée à 00h30 et fonçons à l’hôtel Delfini pour quelques heures de repos.

 

Samedi 21 juillet

Levés à 7 heures, nous sautons dans le bus qui nous emmène à l’aéroport. Décollage à 10h30, Fabien et Loulou passe le voyage à contempler les nuages. La boucle des vacances s’achève à l’hippopotamus de Montparnasse où nous cassons une croûte avant de prendre le train. Guylène et François, de passage à Paris, nous y rejoignent. Nous nous séparons sur le quai de la gare : le TGV pour Poitiers ramène Fabien, Séverine et Louane qui vont bientôt raconter leurs exploits aux papys et mamies.

Grèce, quel joli pays tu es, mais tu ne t’en sortiras pas comme ça : nous reviendrons bientôt profiter de ces moments inoubliables que seule toi sais nous offrir. Efkaristo poli !

 

- THE END -

 

 

Publicité
Publicité
Les voyages de la Berard Travel Company
Publicité
Archives
Publicité